Vos poèmes sur internet
La Société des Poètes Français
met à la disposition de ses membres
un espace sur internet pour publier vos poèmes.
Votre revue l'AGORA ne pouvant pas pour des raisons financières
augmenter sa pagination, ce nouvel espace internet
vous permettra de faire connaître vos poèmes.
* Envoyer par messagerie (uniquement) 2 poèmes,
taille 12, en Times, texte centré,
les poèmes doivent tenir sur une feuille A4 au recto seulement
le Comité sélectionnera les poèmes devant être publiés et est seul juge,
pour l'instant un seul poème sera accepté
envoyer à : spf.jfdussottier@orange.fr
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J’aime ce moment où la nuit vient
Le vent se calme avec regret
Les chiens deviennent stoïciens
Les hirondelles jouent de l’archet
Assis sur un banc attentif
Au moindre bruit autour de moi
Je regarde les arbres pensifs
Me sentant heureux d’être là
J’aimerais que ce moment dure
Toute la nuit à l’infini
Pourquoi faut il que la froidure
Me dise de rejoindre le nid
Ces quelques instants magiques
Me rapprochent de la vérité
Qui depuis les temps antiques
Règne sur nos cœurs et nos idées
Nous savons que nous sommes Dieu
Chacun de nous n’est qu’une partie
D’un Tout unique et harmonieux
Qui dispense à son gré la vie
Joseph Hönen
L’écho résonne en nous.
Les murs ornés de maux sont blanchis par l’obscur
De nos regards profonds, l’immanente justice
De paix, des mots vaincus ; la fleur éclot l’impur
Métal du temps, l’aiguille enfile ma blandice.
Un vertige, l’ailleurs de mon corps, l’essentiel
Brûlure en épis d’or, une noble naissance
Un enrichi destin qui maquille mon ciel
Devant le beau portail noir de l’inconscience.
L’écho résonne en nous comme cet hosanna
Nuptial, l’interdit bonheur se couronna
De succès fascinants encrant mes invisibles.
A quelques doigts de nous l’appétit aiguisé
Se réveille, des velours gravitent mon rêvé
En l’idéalisant — Je suis tes impossibles.
James Denis
Saisons sentimentales
La magnétique effluve embaume ma naissance
Je m'enivre d'extase, affleure le printemps
Un fouillis de verdure en teinte d'abondance
J'étends la flânerie au pers de l'entre-temps.
Combien le ciel d'azur sur mon chemin si vague
Et le soleil pensant tous les impacts profonds
D'un hiver disparu en la claie de la drague
Exhibent leurs couleurs les esprits vagabonds
J'assemble les saisons bien fier de mes reliques
Symboles de constance, en deux siècles, présent
J'ai brouté tous les vers dans les chants mirifiques
Des automnes venteux, d'un mistral à l'accent.
Plus qu'un lointain mirage, un soleil qui opère
Tarit mon révolu aux charrois des étés
Me veux sentimental, la fleur bleue qui tempère
Ô sublime univers, ô suprêmes beautés.
Gérard Hartalrich dit Artal
IN MEMORIAM
Vers les rives du temps, la ferme de Suzanne
Brisait les flots herbus, l’océan Campagnard.
Cet ancien bâtiment sous pavillon briard
Portait en ses flancs lourds la splendeur paysanne.
L’air sourdait du cellier par une barbacane ;
Dans ce filet d’air frais, Jean, un rude gaillard,
Tressait de grands paniers. Il puisait avec art
Chaque long brin d’osier d’une profonde banne.
Adieu menthe poivrée, adieu vieux saule blanc.
Voici plantés palmiers et thuyas bien en rang.
Sait-il notre terroir, ce rustre de la ville ?
Il préfère une grille à la barrière en bois
Et de sombres parpaings au muret d’autrefois.
De tels méfaits l’auteur aurait-il l’âme vile ?
Pierre BERNARD
à venir